LE SATANISME

L’exorcisme et la croyance au diable au XXI ièm siècle

Satan et exorcisme

Position de L’Eglise sur la réalité du diable de l’antiquité à nos jours

La réalité du diable n’a jamais fait l’objet d’un dogme officiel de la part de l’Eglise. Durant les premiers siècles, l’existence de Satan était une évidence généralisée. Et les exorcismespour le combattre étaient assidument pratiqués par les évêques et les prêtres exorcistes. L’Eglise confirmait absolument cette croyance même si aucun discours n’avait été promulgué officiellement.

Mais depuis le milieu du XXe siècle, l’existence du diable est remise en cause par un nombre de plus en plus croissant de catholiques. Car l’Eglise n’est plus aussi catégorique et unanime qu’auparavant. Et cela fait l’objet d’une véritable polémique et provoque de nombreuses interrogations au sein du clergé religieux. Pour certains spécialistes de la théologie, Satan ne devient plus que l’image personnifiée des douleurs ressentis par le genre humain.

Robert Muchembeld a émis une hypothèse très pertinente que « la fin de Satan risque aussi d’être celle de Dieu ». Ressentant un véritable malaise se propager, l’Eglise s’est alors positionnée officiellement sur cette épineux sujet. L’existence du diable va donc être confirmée de multiples fois: dix-huit textes du concile Vatican II, trois élocutions de Paul VI et quinze élocutions de Jean Paul II. Ce dernier a effectivement considérablement insisté durant son pontificat sur la réalité du diable: « L’habileté de Satan dans le monde est d’amener les hommes à nier son existence au nom du rationalisme « . Le pape Benoît XVI s’est également clairement exprimé sur cette croyance.

Exorcistes traditionnels et exorcistes modernistes

Certains exorcistes catholiques traditionnels considèrent le diable comme une personne réelle. Contrairement aux exorcistesmodernistes formés à la psychologie et à la psychanalyse, qui le considèrent comme un principe purement abstrait dénué d’existence réelle et représentatif des maux de la société.

Le fossé séparant les exorcistes catholiques traditionnels et les exorcistes modernistes se creusent de plus en plus de nos jours. Cette polémique toujours d’actualité, est souvent la raison de débats houleux au sein du clergé.

Le principal argument des évêques et des prêtres exorcistes niant l’existence du diable est que, selon eux, Satan deviendrait un subterfuge et un prétexte permettant ainsi aux hommes de se déresponsabiliser de leurs mauvais comportements. Cela leur donnerait un alibi qui les disculperai et les empêcherai de se remettre en question en ayant un discours du style: « ce n’est pas ma faute. C’est à cause du diable si j’ai eu ce comportement ». Le diable permettrait ainsi de fournir une explication aux malheurs de l’humanité.

Selon ces exorcistes modernistes. Il faut simplement considérer la bible comme un message métaphorique quand il s’agit du diable. Ils argumentent en disant que ce ne sont des mots purement symboliques utilisés d’une façon mythique. Ils favorisent donc l’utilisation de termes très abstraits pour définir Satan afin d’éviter l’utilisation d’une personnalisation outrageuse.

C’est pour ces différentes raisons que certains exorcistes « officiels » ne pratiquent plus d’exorcisme. Ils se contentent d’un dialogue soi-disant réconfortant et rassurant, entrecoupés parfois par de petites prières pour les différencier quand même des psychanalystes. Pour un prêtre exorciste psychologisant, la pratique de l’exorcisme est révolue et désuète. Car, d’après leur théorie, le diable n’est que la synthèse symbolique et psychologique des maux de l’humanité. En conséquence, il ne nécessite donc plus de faire appel à ce sacrement multimillénaire et traditionnel pour le combattre. Selon eux, une simple séance de psychologie est amplement suffisante dorénavant pour le vaincre…

La position de L’Eglise Catholique Traditionnelle

En tant qu’exorcistes catholiques traditionnels, nous réfutons totalement ces arguments. L’évêque ou le prêtre exorciste n’est pas un psychologue. Le Christ lui a donné le pouvoir de lutter efficacement contre le mal par la pratique de l’exorcisme sacré. Il doit donc, comme notre Seigneur nous a donné l’exemple, utiliser cette arme pour chasser tous démons et toutes forces négatives en son Nom.

Nous ne rentrerons pas dans d’interminables polémiques pour déterminer si la nature du diable doit donner lieu à une interprétation symbolique ou personnelle. En tant qu’experts dans l’exorcisme, nous considérons que le Mal demeure un mystère impénétrable qui échappe à notre entendement. Ce n’est pas innocent si les hautes autorités catholiques romaines ne tranchent pas catégoriquement la question et demeurent imprécises pour la définition exacte du diable. Nous concernant, nous privilégions surtout le fait qu’il existe une réelle force démoniaque qui tente d’enserrer de ses griffes notre monde. Notre rôle d’exorciste catholique, n’est pas de débattre futilement mais d’agir et de soulager la souffrance humaine. Et c’est la mission que nous nous sommes fixés au sein de l’Eglise Catholique Traditionnelle.

Expansion généralisée du satanisme au sein de notre société

Comme en Amérique du sud où il prend des proportions alarmantes, le satanisme semble clairement gagner du terrain sur le continent européen. En Italie, un procès vient de s’achever, mettant en accusation un groupe d’individus ayant commis de multiples meurtres réalisés dans des rituels d’adoration du diable. En Russie, pour faire face à ce mouvement de radicalisation, le ministère de l’intérieur à créer un service spécialisé de police. La synthèse de la commission d’enquête du Bundestag en Allemagne a émis de nombreux soupçons concernant des femmes originaires des pays de l’Est qui vendraient leurs bébés afin qu’ils soient sacrifiés durant un rituel satanique. L’Espagne, la Grèce, la Pologne connaissent également une recrudescence impressionnante de ce terrible phénomène.

En France, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a révélé dans sa synthèse des informations collectées que les manifestations liées au satanisme devenaient plus « radicales », Cet organisme a estimé la présence de 25.000 satanistes en France. 80% d’entre eux ont moins de 21 ans. La majorité est constituée de jeunes en totale déshérence avec une brutale rupture avec le milieu scolaire ou professionnel. Il convient également de préciser qu’ils ont souvent été victimes de douloureux antécédents liés à la violence parentale durant leur jeunesse et de problèmes récurrents avec la justice, provoqués par l’absence totale d’un cadre familial rassurant et éducatif.

Pour établir un rapport entre un délit, un crime, ou encore un suicide, avec le satanisme, les services de police doivent clairement identifier des indices suffisamment probants lié à l’adoration de Satan (commentaires anti-chrétiens, croix renversées, noms de démons, pentagrammes magiques, etc..).

En tenant compte de ces facteurs d’identification, on peut constater que les profanations ont augmenté de 300% sur une durée de 3 ans. On peut également constater une forte hausse des suicides liés au satanisme. Les services de police et de gendarmerie prennent ces faits avec le plus grand sérieux.

Nous pouvons effectivement déceler une montée en puissance de ces groupuscules liés à l’occultisme noir. Ces individus fortement motivés par une volonté de nuire à autrui, commettent des faits de plus en plus graves. Les services de police et de gendarmerie prennent ces faits avec le plus grand sérieux. La Miviludes a justement imprimé le « guide pratique de l’enquêteur » qui leur est spécifiquement destiné et une plaquette intitulée « le satanisme, un risque de dérive sectaire » réservée au grand public.

Ces adorateurs de Satan ont la ferme volonté de transgresser les normes sociales. Leurs références sont clairement anti-chrétiennes et contre la pratique de l’exorcisme. Les satanistes partagent les mêmes gouts musicaux (black métal…), des pratiques sexuelles totalement décalées et un immense attrait pour la magie noire.

On peut également établir des corrélations entre le satanisme et l’idéologie nazie. De sinistres connexions existent aussi entre le satanisme et la pornographie utilisant des enfants. En effet, avant la scandaleuse affaire Dutrouc, de fortes rumeurs circulaient déjà que des enfants étaient utilisés dans les milieux pédophiles liés au satanisme. Sur internet, ont été trouvé de nombreux réseaux entre des groupes sataniques internationaux et la pornographie d’enfants. La police enquête afin de faire cesser au plus tôt ces abominations.

Nous pouvons donc constater avec beaucoup d’amertume, que le satanisme se développe exponentiellement au sein de notre société moderne. Cela engendre malheureusement une perte des valeurs morales, civiles et spirituelles de ces adeptes qui sombrent progressivement vers une pitoyable déchéance. Personnellement, au sein de notre église chrétienne spécialiste de l’exorcisme, nous considérons plutôt ces individus comme de tristes victimes, ayant besoin d’aide pour se recentrer et sortir de ce cauchemar, que comme de dangereux sorciers pratiquants de magie noire. C’est pour cela que nous acceptons de dialoguer, avec intérêt et compassion, avec d’anciens satanistes souhaitant se reconvertir vers le christianisme et se libérer ainsi de l’emprise que Satan avait sur eux. N’hésitez pas à contacter le clergé exorciste de l’Eglise Catholique Traditionnelle si vous vous retrouvez dans ce cas de figure.

 

 

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